L'assassinat de Chokri Belaïd. Acte terroriste!

L'assassinat de Chokri Belaïd. Acte terroriste!
L'assassinat, le 6 fevrier, du militant Chokri Belaïd, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié, a bouleversé le monde.
Nous, les Amis russes de la Tunisie, sont choqués.
Les Tunisiens, non habitués à ce genre d’actes terroristes odieux, ont été abasourdis par la nouvelle.
Les Tunisiens parlent de leur indignation.
Les Tunisiens expriment leurs craintes de voir le pays tomber dans une spirale de violence et d’assassinats politiques.
Le journal LA PRESSE ecrit:
«Au lieu de renvoyer une image qui pourrait servir de modèle aux nouvelles démocraties arabes, la Tunisie, qui est en pleine phase de transition démocratique, a pris… l’allure d’une grande arène de gladiateurs où les factions politiques à l’appétit immodéré pour le pouvoir sont prêts à croiser les armes et à tirer à balles réelles. Le peuple, qui voit déjà se profiler au loin la menace d’une nouvelle autocratie religieuse, a dit son mot».
La Russie condamne!
La Russie "condamne fermement le meurtre de Chokri Belaïd. Ce meurtre vise à «saper les réformes en cours en Tunisie." a déclaré le 7 février Alexandre Lukashevich, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
«Nous espérons que le nouveau gouvernement technocratique, dont la formation a déclaré le Premier ministre de la Tunisie, et les forces politiques tunisiens sont en mesures de prévenir la dégradation de la situation et de fournir les conditions nécessaires à la poursuite du processus politique en Tunisie et aux profondes réformes démocratiques dans l'intérêt de tous les Tunisiens«.
Chokri Belaïd n’est plus
J` ai recu une lettre de mon ami dans laquelle il cite les mass media de la Tunisie et des sentiments des tunisiens:
«Chokri Belaïd n’est plus. On ne verra plus son visage souriant et ses critiques fondées et annoncées au public sur un ton ironique. On l’a assassiné froidement, lui, la figure de proue, vaillante et militante de la Tunisie. On a volé la vie à Chokri Belaïd parce qu’il détenait trop de vérités que certaines figures obscures tiennent à occulter, parce que ses déclarations éclairaient l’opinion publique, dérangeaient et alimentaient la haine de ses ennemis au point de le menacer de mort, au point de lui ôter la voix et le faire taire à jamais».
C’est le second assassinat politique prémédité que connait la Tunisie, après celui du militant Farhat Hached.
On pose la question; qu`est que c`est?
Une autre ère? Une ere angoissante et traumatisante pour les Tunisiens, jamais habitués à des actes pareils et à des assassinats armés?
Ce sont les Tunisiens que vont repondre. Et moi que vis en Tunisie depuis 1985 je connais leur reponse:
Non `a la violence!
Non aux extremistes!
Non aux terroristes!
Qu`est que ce passe actuellement en Tunisie?
De nouveaux affrontements ont eu lieu, ces jours-ci `a l`avenue Habib Bourguiba, à Tunis, entre des forces de l'ordre et des manifestants en colère
A noter qu'un grand nombre d'étudiants et de partisans du Front populaire se sont rassemblés le 7 fervier devant le théâtre municipal de Tunis. Ils ont demande la chute du gouvernement et la dissolution de l'Assemblée nationale constituante. Ils ont accusé certaines personnalités qu'ils qualifient de « rétrogrades et fanatiques religieu», d'être derrière cet assassinat.
Les forces de l'ordre ont tiré des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Un officier a tenu son devoir
Lotfi Zar, un officier de police, a été victime de violence le 6 fevrier dans les alentours de Bab Jazira. Dans une tentative de dispenser la foule des marauders qui tentait de saccager les magasins, cet officier âgé de 46 ans et père de 4 enfants, a reçu un coup de pierre sur la poitrine. Un coup fatal. C`est un officier qui a tenu à accomplir scrupuleusement son devoir.
L`assassinat de Chokri Belaïd. Tout le monde est inquet: que faire?
Le 8 fevrier les activités économiques, administratives, sociales et éducatives ont été paralysées dans le pays suite à la grève générale, lancée par des syndicats. Ils ont ete soutenus par des partis politiques et des organisations publiques.
Tout le monde est inquet: que faire?
Le Mufti de la République tunisienne Othman Battikh a declare que « tuer un être humain est un crime odieux proscrit par les religions, les coutumes et les lois universelles car il ne respecte pas le droit à la vie».
le Mufti a appelé « tous les tunisiens à bannir la discorde et les conflits, à faire prévaloir le sens de la responsabilité, à protéger les acquis de la révolution et à renforcer les valeurs communes d'entente, de tolérance et de sécurité ».
Dans la presse libre de la Tunisie on a publié des déclarations d’hommes politiques tunisiens appartenant aux partis differents.
Maya Jribi, membre du bureau exécutif du parti Républicain:
«Acte lâche et inhumain ! C’est un homme courageux qui etait la cible de certaines forces obscurantistes. Chokri Belaïd était menacé comme d’autres personnalités politiques… Nous allons nous concerter sur le remaniement du gouvernement parce qu’il s’agit de sauver le pays des dangers qui le menacent».
Mondher Bel Haj, parti Nida Tounes:
«Les temps sont durs et l’ont est tous en état de choc. On doit prendre le flambeau»
Hamma Hammami, le porte-parole du Front Populaire:
«Chokri Belaïd est le martyr de la parole libre, de l’opinion libre. On a tenu à le réduire au silence à tout jamais. Il était la voix du citoyen oublié par tant de gouvernements. Il défendait la cause du misérable, du pauvre, du Tunisien marginalisé».
L'Union des Magistrats administratifs tunisiens (UMAT) a exprimé, le 7 fevrier, sa "vive consternation" suite à l'assassinat de Chokri Belaid: Cet "acte criminel odieux" est contraire aux valeurs de la société tunisienne. l'UMAT appelle l'Etat à "assumer sa responsabilité" dans la protection des citoyens en général et les hommes politiques et les syndicalistes en particulier.
L'UMAT appelle également à dévoiler l'identité des commanditaires de ce crime ignoble et de les traduire en justice afin qu'ils soient sévèrement punis.
L'union a insisté aussi sur la nécessité de contrer toute forme de violence, qu'elle soit physique ou morale, en particulier les assassinats politiques, pour garantir la pérennité de l'Etat et préserver la paix sociale dans l'intérêt supérieur de la Nation Tunisienne.
Les universitaires ont décidé de créer une coordination pour mieux instaurer la démocratie en Tunisie. La décision a été prise el 7 fevrier, lors d’une assemblée générale tenue à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion à Tunis. Selon les universitaires, «la Tunisie a besoin aujourd’hui, et plus que jamais de ses compétences, notamment les universitaires qui ont une grande responsabilité à assumer de par leur vocation. Leur rôle ne se limite pas uniquement à inculquer aux futures générations les sciences et le savoir. Ils sont également, les garants de la démocratie dans le pays».
Vivre en militant!
Le 8 fevrier, Journee du Chagrin et de la Protestation le journal LA PRESSE ecrit:
«Le temps n’est plus aux tergiversations politiques pour un pays secoué par une conjoncture économique dramatique et sur lequel plane l’ombre de la terreur. Le peuple s’attend à une inflexion majeure qui tranche définitivement avec la dictature et qui ouvre la voie à une vraie démocratie généreuse de défense des libertés fondamentales, et qui ferait entrer la Tunisie dans une modernité constitutionnelle, celle-là même à laquelle aspirait Chokri Belaïd, l’homme qui a vécu en militant et qui est mort en martyr».
N.S., ami russe de la Tunisie
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